jeudi 28 août 2008

La gloire, la guerre et la misère!


Nous avons déjà étudier l'histoire de Debdou précédemment. Et nous pouvons la résumé en quelques phases.
Apparition dans l'histoire dans le courant du XIII ème siècle en temps que place d'arme.
Appogé entre le XIV ème et le XVI ème siècle.
Déchéance progressive entre le XVI ème et le XX ème siècle devrait on dire. Avec un pic particulièrement dur dans le courant XVII ème – XX ème.
Pas d'hypocrisie! On ne connait de l'histoire de Debdou que des faits conjoncturels. L'histoire lourde sur le long terme ne peut être étudié, faute de sources. Pourquoi? Car le territoire institutionnel a été plus mal défini qu'en France, et que l'on a donné peu d'importance à l'écrit lorsque les conditions l'exigeaient. On a fait le choix de l'oral. Et l'intérêt des populations s'arrête le jour de leur mort, il y a donc eu de nombreux problèmes de transmission et de contrôle de ces sources. Dans le cas de Debdou
Qui sont les détenteurs de cette connaissance aujourd'hui?
Ce sont les chibania qui la raconte à leur enfants.
Ce sont les gens qui ont conservés quelques écrits provenant du passé, mais la cachant égoïstement. Pour chasser le trésor.
C'est le feu par lequel bon nombre de documents sont passés...
C'est toute personne qui sait quelque chose sur son passé et celle de ses ancêtres au sein de la communauté debdoubi
Ce sont les archives du Maroc privés ou publiques.
C'est peut être vous.
En fait, il est impossible de recoller les morceaux ensemble, et si cela n'est pas fait dans un délai très court, tout aura disparu. Debdou sera morte. C'est comme si l'on entérrait une seconde fois ses habitants.

Des égoïsmes spécifiques à Gallargues


Dans l'autre monde, la religion persiste. Quand je dis persiste, c'est qu'elle est, mais que ses jours sont ou seront prochainement en danger. Dieu est nulle part d'autre que dans l'espace qui lui a été assigné, excluant le territoire publique ou son nom proscrit, et souvent detesté (mais il ne faut pas le dire)et a été remplacé par une autre déesse d'un nom bizarre. La « déesse laïcité », que l'on incarne par Marianne. Je ne connais pas grand chose de cette personne, mise à part que c'est une charmante femme à forte poitrine que l'on rencontre souvent dans les institutions publiques. C'est donc ça à quoi nous devons ressembler?!... Tous à poil! Mais n'oublions surtout pas notre bonnet.
Je m'excuse auprés de cette mère nourricière, mais il semble qu'elles se soit dépravée en nous disant de la quitter. Qui dirai cela à ses fils? Même pas une putain digne de ce nom!
Qui est tu pour choisir qui tu vas nourir?
"Tantôt ils sont méprisants"

Des égoïsmes spécifiques à Debdou.


Au niveau individuel, nous définissons aussi notre territoire, une sorte de kinesphère ambulante physique et psychique auquelle nous devons nous contraindre. Et des qu'il y a relation avec une tierce personne, s'établie d'ores et déjà des territoires égoïstes et intéressés dans le but de protéger notre intégrité, voir même d'obtenir quelque chose en retour. Ces territoires, varient en fonction de facteurs historiques et géographiques particuliers. Par exemple: dans un endroit, ou il n'y a pas beaucoup d'eau, le territoire sera défini en fonction de ces points d'eau. C'est le cas de Debdou. Si il manque d'espace pour vivre et s'épanouir. Le territoire sera défini par l'appropriation de cette espace là ou c'est possible, c'est le cas de Gallargues. Ces territoires sont aussi fonctions des possibilités pécuniaires et morales définis par des valeurs à laquelle cette société adhére de façon consensuelle. Toutefois ces valeurs fluctuent selon les territoires familiaux et individuelles, eux même dirigés par des principes totalement égoïstes et intéréssés. Par exemple: la religion. Au Maroc il est de bon ton d'être musulman, c'est pourquoi tout le monde l'est sans trop se poser la question, car cela fait parti du territoire national; sanctifié par le roi qui plus est. Il en ressort que tout les marocains (ou presque) sont théoriquement musulmans. Mais il semble que cette religion soit différemment perçu, selon que l'on soit à l'intérieur ou à l'exterieur de chez soi. Entre amis, ou gens que l'on ne connaît pas. Il arrive même parfois que celle ci ne soit que de nom. Debdou et Gallargues, ont très certainement partagés ce point commun. Cependant dans le premier cas, elle est encore nominativement structurante. Le nom de Dieu est sur toute les langues, au quotidien, il est utilisé pour dire bonjour, aurevoir, merci, pour vendre, acheter, éternuer, roter....Péter parfois aussi. A croire qu'il est la pour torcher le cul de tout le monde. Pense t'on à lui pour autant? A lui de nous le dire.
"Tantôt ils sont méprisables "

Mais les territoires, si!


Nous nous confrontons donc à un problème. Non de culture, mais de volontés qui s'expriment différemment dans des espaces nationaux bien définis (bien qu'on l'associe souvent à des identités culturelles par erreur). C'est la nation. La frontière est physique, mais aussi psychologique. On confronte ses égoïsmes, et ses intérêts au travers de la nation. On cherche à comprendre l'autre au travers de ses propres miroirs, ses repères, ses espoirs, ses rêves sa faim, sa soif. Pour ma part, c'est au travers de ma volonté de destruction. Le mépris de toute les idées qui font ce monde! L'esprit humain est vicieux par nature, il est inutile de le nier. Pourquoi l'aimer?
J'en conclu donc que pour comprendre l'histoire de ces villes, et donc aussi de ses populations, il faudrait aussi que je définisse leurs territoires physiques et mentaux.
Quand je parle de territoire, je m'en référe uniquement à la notion basique de frontière, de limites qu'elles soient physiques ou non.
Généralement, le territoire d'un foyer, c'est le domaine familial, comprenant au minimum l'habitat loué ou acheté. Il délimite toute une sociabilité à part entière. Il comprend ses régles, ses façons de se comporter à l'intérieur, mais aussi à l'exterieur. Dans ce cas bien défini, il est possible que le territoire familial transhume avec les personnes, si cette famille est nomade ou bien se déplace quelques temps chez des « étrangers » de la famille plus éloignés ou des voisins. Mais à ce moment les régles devront s'adapter à celles des autres auquelle elle est confronté, à moins que la première soit dominante, dans ce cas, c'est le phénomène inverse qui se produit.

Deux cultures... Qui ne font pas la différence.


Combien de Gallarguois se sont rendus à Debdou?
Très peu, certainement. En comptant, ma famille, il doit y en avoir une dizaine.
Combien de Debdoubis se sont rendus à Gallargues?
Aucun à ma connaissance.
Il en ressort que des Gallarguois peu s'interessent à Debdou, et que des Debdoubis, aucun ne s'interesse à Gallargues-Le-Montueux. Ce sont donc deux ensembles qui ne se connaissent pas que je vais obliger à se rencontrer. De quel droit? Du mien. Deux cultures différentes aussi. Quoique, la notion de culture a été inventée par l'homme pour se définir par rapport aux autres, c'est son orgueil!Sa fierté, sa haine aussi. On tue, on aime, on souffre, on se bat pour cette « culture ». Elle a aussi ses fantômes.C'est pourquoi comme toujours, la République par consensus nous dit que nous sommes tous différents; mais aussi que nous somme tous les même à tout prix quitte à se contredire. Au Maroc, les excés sont la régle, c'est tout ou rien, on parle consensus , mais on s'attache plus aux faits qu'au reste. La culture, c'est celle du plus fort. C'est celles des dos argentés en somme.

Et puis Debdou.


Debdou est une petite ville marocaine, comme il y en a des milliers la-bas. Si nous devons la situer, je dirai qu'elle se trouve dans le Nord du Maroc dans la région d'Oujda, dans la province de Taourirt, distancée de 53 km. Elle est traversée par l'oued Telagh, semi-asséchée depuis longtemps, et que de nombreuses sources viennent quelques fois alimenter, prés des douars.
Enclavée dans une vaste vallée, Debdou est isolée physiquement du monde qui l'entoure. Une route seulement la relie à Taourit, et à son arrière pays menant à l'Algérie qui comme tout le monde le sait à ses frontières fermés à part peut être pour les traficants.

D'abord il y a Gallargues

Deux histoires si riches. Et puis au centre il y a ma famille, et moi.

Gallargues-Le-Montueux est une petite ville française, comme il y en a des milliers ici. Si nous devons la situer, je dirai qu'elle se trouve dans le sud de la France dans la région du Languedoc-Roussillon, dans le département du Gard, à mi chemin entre Nîmes et Montpellier, séparée de l'Hérault par le Vidourle. Située sur un promontoir rocheux argilo calcaire (comme s'est souvent le cas dans ces contrés), elle domine une vaste plaine, qui est aujourd'hui traversée de toute part, par de nombreuses routes, et notamment par l'autoroute A9, et une voie ferrée qui font la fierté de cette ville.

Introduction...


Voici mon troisième blog, mais néanmoins le plus étrange de par son contenu. Je ne sais pas si j'aurai grand chose à dire sur le sujet, car il n'y a quasiment aucun point commun entre ces deux villes éloignées l'une de l'autre de prés de 1200 kilomètres. L'une compte 3000 habitants, l'autre prés de 5000, cependant l'une plus que l'autre est ouvert sur le monde. Tandis que la première semble condamnée à un perpétuel exil. Et pourtant...