Les élections européennes du 7 Juin 2009 ne resteront pas dans les mémoires. Disputes particulièrement intenses entre les différents protagonistes et participants qui se livrent à un spectacle bien pathétique, se disputant les miettes d'un pouvoir, d'une renommée à faire valoir. 7000 euros par mois, l'office d'une administration européenne.
Je me désintéresse de ces événements lointains, grotesques et me préoccupe de ma vie à Gallargues-Le-Montueux, autrefois dit Grand-Gallargues. Depuis mon voyage l'année dernière à Debdou, mon moral est à 0. Je suis tellement dégouté de cette monotone escapade, que j'ai décidé que cette année je n'irai pas! Non pas que je sois mieux au Grand-Gallargues, mais j'ai pensé que j'y serai tout de même moins mal qu'ailleurs par défaut de mieux. L'année 2008-2009 ne fut pas prolifique, elle fut aride sur le plan de l'action, mais aussi sur le plan de la réflexion. Non pas que je n'ai pas eu d'idée, mais je tourne en rond. Depuis que je me suis rendu compte que le monde de la pensé est saturée, je ne pense pas qu'il soit utile de continuer la recherche d'une solution, qui en fait n'en n'est pas une, car elle existe déjà. Plus j'avance dans ce domaine, que je me spécialise, comme on le dit, plus mon champ se rétréci. Le champ des possibles qui est un vaste champ pour la découverte de nouvelles idées, n'est plus aussi grand, si l'on y retire ce qui a déjà été découvert. L'imagination et l'intuition permet de sentir beaucoup de ces réalités, de façon tout à fait subjectif et sans aucune profondeur. La mort de l'idée. L'idée, je devrais dire, la mort de la merde conceptuelle.
C'est la phase de la jachère mentale. Je dois laisser mon esprit se reposer quelques temps.
Mes activités sont assez limité. Dégouté par le manque de perspective, je me contente du minimum syndical. Boire, manger, dormir. Une sortie le soire me permet d'aérer mes poumons et de faire un petit peu d'exercice. Grand-Gallargues je connais, et j'en ai ma claque. J'en ai fait le tour plusieurs dizaines de fois. Les ruelles tortueuses, les habitants qui y vivent, les nouveaux arrivant qui logent prés du Vidourle. Une véritable ville dans la ville. Mes tours ne mènent à rien, car la dynamique se trouvent dans les nœuds et les réseaux. Cette dynamique est interne à ceux-ci. Je ne suis qu'un observateur externe, donc je ne peu que subir et ne voir que l'aspect fade de l'affaire. C'est à dire: le rythme des migrations pendulaires, des rythmes biologiques tournés vers l'intérieur du bourg. Gallargues n'est pas vraiment une ville dynamique, c'est en partie une banlieue dortoir. Proche de l'autoroute elle a su attirer de nombreuses entreprises, créant peu d'emplois, mais beaucoup d'activités et de trafiques, source d'encombrement sonore, et de circulations denses. Un appendice de l'autoroute en quelques sorte. Deux appendices se sont donc accolés à Gallargues, ne lui donnant rien, lui prenant tout.
-Son identité.
-Son âme.
L'apendice urbain et autoroutiers sont deux misérables gangraines qui vont tôt ou tard détruire la vie à la ville. Ou du moins ce qu'il en reste. Heureusement, il reste encore un artisanat assez conséquent, ainsi que beaucoup de gens qui travaillent de façon officieuses pour dépanner. C'est l'ancien Gallargues, celle qui se connaît. Ce qui ne signifie pas que le contrôle soit absent. Il est au contraire omniprésent. Nous sommes dans la France des donneurs, celle de Vichy, ne l'oublions pas. C'est la France à deux visages.
Gallargues entretien cette pseudo-convivialité en organisant des abrivades et bandides dans les arénes. Ces événements attirent la populations de toute les villes alentour. Tant et si bien que ces jours la, je ne trouve plus une place pour me garer dans toute la ville. Les gens sortent pour voir courir des taureaux dans la rue. C'est vraiment stupide comme principe, mais c'est comme ça. Ils viennent aussi pour ce rencontrer et faire la fête. Certains en profitent pour faire la bringue le soir, discuter entre collégues durant un long week end, ou bien pour faire quelques rencontres. Les jeunes aussi sont insérés dans ce systéme. On se retrouve entre copains copine, grace au scooter, on crée des liens. La jeunesse à Gallargues a toutefois plus d'intérêt que les autres domaines. Pourtant, c'est le plus instable et officieux réseau qui se construit. Et oui, car c'est le seul qui se constitu à l'exterieur, et donc qui m'est accessible. En effet, les jeunes après les cours sortent le soir en scooter ou en voitures pour se rencontrer. Je les rencontre souvent lorsque je vais faire mon petit tour de la soiré. Je n'en suis pas plus heureux, mais je suis satisfait de voir qu'il y a encore un peu de vie dans ce bourg, ne serait ce que le soir. Ces jeunes, en processus d'institutionnalisation, en bonne voie pour devenir de bons moutons à l'image de leurs ainés.
Mes perspectives? Je suis heureux de ne pas être vieux et d'avoir encore des choses à faire dans ma vie. Mon mémoire doit être prochainement rendu. Puis je devrais préparer mon CAPES. Voici une vraie occupation, stimulante et rafraîchissante! Les voies de l'enseignement vont s'ouvrir à moi. Peu importe que je fasse des fautes d'orthographes, j'y arriverai. Je veux faire quelque chose de ma vie. Etre utile. Sinon, il ne me restera que la voie de la destruction. Car la destruction est la seule utilité que peu procurer un être inutile, c'est à dire nuisible et parasite. sans chercher à comprendre le pourquoi, je constate la perte de valeur. L'homme ne se respecte plus lui même, il s'oublie. La connaissance ne lui apporte rien d'autre que l'apréhension et le calcul d'une vie d'intérêts soigneusement rangé, même si ce dernier a une conscience. La conscience n'empéche pas de chercher l'intérêt, au contraire, il tente de le découvrir par dela la mort, c'est le comble du vice. La seule place qu'il reste encore à pourvoir est celle des parasites, et des destructeurs. C'est parce c'est un sale boulot que ce rôle est tenu par peu de personnes en réalité.
Mais tout cela, ce ne sont que des mots...
Salut les merdeux, et n'oubliez pas d'aller vous faire foutre.
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