jeudi 18 septembre 2008

Mes pitoyables utopies (et les tiennes connard!)


J'avance....
quelque part se déssine une route. Je la suis sans savoir où elle méne. Peut être vers un mieux qui sait? Le monde est fait de vide. Les hommes travaillent dure pour le remplir. Ils gigotent dans tous les sens, ils parlent, chantent, pleurent, rient, s'émeut, s'ennuient, dorment, se réveillent, font ce qu'il faut pour s'occuper. Leur journées sont bien remplis, ils n'ont pas oublier la mort. Il lui on accordés une bonne place, au paradis ou en enfer, voir bien même aux vers pour les autres.

« Dieu est mort
Nietzche
Nietzche est mort
Dieu » (graffiti)

Pourquoi? Quel est le sens de tout cela!?
Les gens cherchent. Ils ont beaucoup d'explication sur le comment, mais non sur le pourquoi. Mais ils continuent comme un seul homme à rechercher vainement «quelque chose » au travers des siècles. Mais finalement leur nature reprend le dessus, ils ne trouvent que la reproduction de leur intérêts, le miroir de leur piétres espoirs. Que trouveraient-ils d'autre en se cherchant eux-même? Il faut avancer, c'est la seul certitude que j'ai. Le retour en arrière ne ferait qu'empirer les choses, toujours les mêmes, insipides et vulgaires. Il faut vivre «sérieusement» pour mourir avec le « sourir ». Alors je continu, mais je suis perdu dans le vaste remou de cette vague appellée la vie.

c'est le souk



A Debdou point de supermarché. Ces temples de la consommation sont réservés aux moutons occidentaux, heureux d'être guidés par de si bon bergés. Il y a bien quelques supermarchés, au Maroc, mais c'est uniquement dans les grandes villes, et les familles de bourgeoises qui veulent se la PETER à l'occidental. Il n'y a pourtant pas de quoi.
Non à Debdou, le commerce se fait encore d'hommeà homme. Au jour le jour. Pas de profusion non plus. Rien que le strict nécessaire, qui parfois même vient à manquer. La famine guette! Le ravitaillement n'est pas toujours assuré, c'est pourquoi, le risque de guerre civile n'est pas écarté dans ce pays. Cela expliquerai l'omniprésence des barrages routier, dans toute les routes, comme si nous étions en état de siège. Tant de barrages, si peu de contrôle...
Les courses hebdomadaires, car s'effectuent principalement au souk du Mercredi matin. Après midi il n'y a plus rien.
J'ai déjà décrit l'effervence du souk dans le blog traitant de Debdou. Je n'y reviendrai pas.
Mais à Debdou, il faut savoir se débrouiller pour s'en sortir. C'est le système D, et beaucoup s'e sorte bien à ce jeux la. Je dirai même tous, car tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir, et cet espoir il faut bien aller le chercher quelque part. On travail à droite à gauche en fonction des opportunités,e t des saisons, on part en ville dans le but de trouver quelque chose à faire. Ou bien l'on traine. En fin de compte, on ne consomme pas tant que cela. Mais surtout chez des connaissances, le supermarché n'a pas encore remplacé la boutique, et encore moins le marché,plus dynamique que jamais. C'est un autre type de rationalisation, avec ses réseaux.

Le supermarché lieu de convivialité.


Faut il vous présenter la grande star du monde occidental? L'usine à consomer, rationaliser jusqu'à l'extrême, bientôt plus encore.

C'est le supermarché.

« Super » par sa superficie par rapport au marché habituel, qui d'ailleurs n'existe plus dans certains endroits ou bien à été réduit à peau de chagrin dans d'autres... Il n'a donc plus rien de super si ce n'est que le nom!
On vient au supermarché pour faire ses courses. Généralement on y va en automobile, même si l'on habite tout proche en ville. C'est le cas pour Gallargues. Il y a beaucoup d'automobiles dans les parking du supermarché, quand il est ouvert. Le reste du temps il est vide.
Quand on va au supermarché, c'est pour consommer. Mais on ne consomme pas n'importe quoi, le plus souvent se sont des produits de nécessité, et un peu plus encore. C'est à dire des jus, des limonades, des gateaux parfois. Il est facile d'acheter, ce qui est plus difficile c'est de gagner de l'argent pour le dépenser...
Pourtant le supermarché a beaucoup à offrir! Des dizaines de rayons remplis d'articles divers et variés à PROFUSION!!! Qu'on se le dise, c'est le lieu in. Il y a des rayons boulangeries avec toute sortes de pains, de croissants, de viennoiseries, tout proche dans un rayon réfrigéré, ce sont les patisseries. Des sacs en plastiques en veux tu en voilà, des piles, des jeux, des téléviseurs, de la viande de toute sorte, du poisson, avec des poissonniers qui travaillent au sein même de l'établissement, mais aussi des fruits venant du monde entier! Il n'y a pas de saison pour en manger. Des jus, des sirops, de l'alcool, de l'eau : gazeuse, minéral, de sources, des apéritifs, des pizzas, des surgelés de tout genre, dans le rayons laitiers, toute sorte de fromages, de la farine, de la semoule, des épices. Des livres, les best-seller qui viennent de sortir, des dictionnaires, des bandes-déssinés, des mangas etc, etc. Vous aimez les friandises, vous allez être servi, l'usine haribo est toute proche...
Mais toute ces choses attirent la convoitise. Dans le supermarché, il y a donc des « gardiens ».
Des types habillés en uniformes qui circulent en uniforme dans tout le magasin, voir même à l'extérieur, ils parlent dans leur talkiwalki dans le cas ou il'on auraient repérés quelqu'un de suspect dans les environs, ils se font aidé par les caméras, cachés un peux partout dans la grande surface, ainsi que les détecteurs placés à la sortie de chaque caisse... Mais ça n'empèche pas quelque fois, certaines personnes de voler quelques articles à l'étalage.
Priorité au rendement. Les caissières sont mal payés, autant qu'elles puissent l'être dans un pays comme le notre d'autant plus que l'on s'arrange pour les faire travailler à mi-temps. Leur travail abrutissant consiste à passer les articles sous un infrarouge qui scanne le code barre des articles, qu'elles doivent faire passer à toute vitesses pour faire passer le plus de client possible. Puis elles manipulent l'argent pour rendre la monnaie. Des caisses automatiques ont récemment été installés, on aura donc bientôt plus besoin d'elles. Les prix fluctuant beaucoup, surtout en hausse ces temps ci, l'on a jugés nécessaire de remplacer les étiquettes autocolantes indiquant le prix des articles, par des etiquettes électroniques. Plus facile pour faire augmenter le prix sans que le client ne s'en rende compte, c'est bon pour le profit. Les autres employés, irremplaçable (pour l'instant) par des machines doivent s'occuper de la maintenance et du ravitaillement en victuailles et autres marchandises, pour satisfaire le consomateur « roi ».
Existe t-il une vie social quelconque dans le supermarché?
Si elle existe, elle doit être bien caché. Une fois arrivé dans le supermarché avec son automobile, le consomateur prend ce que l'on appel un cadi. Une sorte de gros charrio en férrail, servant à transporter les articles achetés dans ledit supermarché. Une fois rentré, le seul but , c'est d'acheter. On peut croisés beaucoup de monde la-dedans, mais personne qui s'adresse la parole si ce n'est pour dire. Prends moi ça. Ou quel produit? Tu as vu le prix. Ce n'est pas du tout le bon endroit pour passer le bonjour ou faire connaissance. C'est pourtant le plus grand melting pot de la société jusqu'à preuve du contraire. Ils y viennent donc que par nécessité. Je lis parfois dans le visage du consomateur, l'indifférence de l'autre, de soi.
Les consomateurs sont'ils généreux?
Non, ils le sont pour eux même et leur propre famille. Prenez leur qu'un seul objet sans valeur (même un prospectus) du cadi à la sorti du magasin, qu'ils vous sauteront au coup, tel des chiens enragés. Parfois le consomateur et poli, mais c'est une qualité assez peu partager, car peu rentable dans ce type de situation. Le plus souvent il est vif, couard, et évite tout contact autre que celui de son cadi. Le seul instant ou l'on peut l'entendre parler, c'est lors d'opérations commerciales organisés par le supermarchés pour vendre des produits particulier, au mois d'août par exemple c'était les gambas.En effet ,durant celle-ci, un animateur interwieve parfois des gens au passage. La encore le consomateur ne réagi pas toujours bien.
Et après?
Après le consomateur sort du supermarché, content de s'être débarassé d'une sale besogne, en plus de s'être allégés de quelques sous. Il rentre chez lui a bord de son automobile sans se soucier du reste.

jeudi 11 septembre 2008

Une boite roulante appellée automobile!


Au XXIème siècle, ce qui a le plus changé la vie de l'homme que se soit à Debdou ou à Gallargues le Montueux, c'est sa mobilité, et surtout la vitesse à laquelle il se déplace. Il y a les moyens de transports collectifs bien entendu, comme le bus et le train, mais il semble qu'au niveau individuel, ce soit la voiture qui domine. La nouvelle façon de marquer son territoire, c'est cette fameuse voiture. Mais qu'est ce qu'une voiture?
Selon le Larousse universel (latin vectura, de vehere, transporter) se dit dans ce cas d'un Véhicule routier mû par un moteur à explosion, à combustion interne, électrique, ou par turbine à gaz.
Ce moyen de locomotion permet à n'importe qui d'être nomade d'une certaine façon, tout en étant sédentaire si l'on veut, et surtout de plus en plus aujourd'hui si l'on en a les moyens. Elle a permis d'accélérer la vie de 6 milliards de personnes vers un progrés hypothétique et vers les affres de la spéculation financière. Les communications devenant possibles, les interactions aussi s'accélérent pour le meilleur et pour le pire. Et l'homme pour la première fois de son histoire s'arrache au pas du cheval, celui de la terre pour le troquer à celui de l'auto. C'est se moyen de transport qui plus qu'un autre m'a donné la possibilité d'établir un lien entre Debdou et Gallargues sans bouger ou presque. Des Milliards de gens utilisent tout les jours ce moyen de transport pour se rendre d'un point à un autre. La continuité du lien étant artificiellement assuré par la vitesse du véhicule.
Il y a des voitures à Debdou.
Il y en a aussi à Gallargues.
Mais y'en a t'il autant de part et d'autre?
Non, bien sûr que non. Il est évident que le nombre d'automobile et différent, et que seul une coincidence extraordinaire ferait qu'il y en est autant des deux côtés. Visuellement , je remarque facilement qu'il y a plus de voiture du côté de Gallargues-Le-Montueux. Plus de route, plus de voiture, moins de terre. Il y a tellement de ces « boites » dans les rues, qu'il est parfois difficile, même en temps que piétons de pouvoir y circuler. D'ailleurs, il est rare de croiser des gens qui préférent la marche à pied qu'en la voiture. Nous l'utilisons pour n'importe quoi! Nous perdons nos repères.
Debdou, plus d'habitants, mais moins de voitures, moins de route (goudronnés), plus de terres. Il est vrai que mise à part la destination Taourirt d'une part et Tafrant/ Gaâda d'autre part ainsi que la grande avenue Mohamed V menant à Sbylia il n'y a pas grand chose à voir. Donc la nécessité d'un véhicule se fait moins sentir. Mise à part pour les pasteurs qui ont constament besoin de se déplacés pour leurs troupeau. Ces derniers le font d'ailleurs dans de petites camionnettes dans lesquelles ils transportent souvent leur cheptel! Sinon, les taxis et les bus sont des moyens de transports privilégiés pour les déplacements long courriers qui restent chose aisés. Mais point d'abus dans ce sens. (faute de moyens je tien à le préciser).
Un constat doit être fait.

Une histoire riche, mais qui va l'écouter?

Pour être concret les seuls qui s'interessent à l'histoire de Gallargues, est une bande de petit vieux, qui ont d'ailleurs contribués à l'écrire, et qui continue d'ailleurs à le faire religieusement. Pourquoi? Car ils sont à la retraite et qu'ils n'ont rien d'autre à faire. La encore, c'est une histoire d'intérêt et de territoire qui remonte un peu loin. Il y a de cela une quarantaine d'années environs, le noyau familial a éclaté, tout le monde a commencé à se séparer dans ce petit monde. Tous on commencés à regarder leurs écuelles et leurs portefeuilles (tu crois pas que je vais le nourrir!!), dans ce monde cruel, les papés et les mamés malgré le fait qu'ils aient égoïstement (bien que se soit communautaire) cotisés toute leur vie pour toucher leur retraite. Ne savent pas comment s'occuper. Surtout qu'ils attendent la mort et qu'elle tarde à venir... Que faire? ces cons de jeunes ne veulent pas s'occuper de leur parents. Et bien, la question n'a pas encore été résolue. Mais il se trouve que la plupart de ces vieux préférent venir au sud pour terminer leur vieux jours, et de préférence dans des petites villes comme Gallargues proche des commodités. Et de toute façon même sans cela, inutil de dire que la France et un pays de vieux. A Gallargues, on s'est organisés autour du tissu associatif qui vient compléter le réseau social du petit vieux, avec le chat et le poisson rouge! Patronné par le maire bienveillant, pour ses chéres elec... administrés. Et parmi ces associations, il y a celles protégeant le patrimoine et l'histoire de la ville. Cette tendance a le vent en poupe, surtout avec la nouvelle politique de Frêche qui tente de reconvertir l'arrière pays du Languedoc, en zone touristique (d'ou la construction de cet immense complexe hotelier proche de la MFR).
Mais l'avenir c'est la jeunesse, et les gallarguois n'en n'ont rien à foutre de savoir que leur ancêtres allaient puiser l'eau au puit. Ils ont le robinet et vont faire une douche quand il veulent. Ils vont partout grace à leur scouter, et discutent sur des forum et sur des chat on-line via le web en même temps qu'ils téléchargent des films et des musiques qu'ils vont écouter sur leur MP3. Ils ne pensent qu'à faire la bringue le week end prochain.

jeudi 28 août 2008

La gloire, la guerre et la misère!


Nous avons déjà étudier l'histoire de Debdou précédemment. Et nous pouvons la résumé en quelques phases.
Apparition dans l'histoire dans le courant du XIII ème siècle en temps que place d'arme.
Appogé entre le XIV ème et le XVI ème siècle.
Déchéance progressive entre le XVI ème et le XX ème siècle devrait on dire. Avec un pic particulièrement dur dans le courant XVII ème – XX ème.
Pas d'hypocrisie! On ne connait de l'histoire de Debdou que des faits conjoncturels. L'histoire lourde sur le long terme ne peut être étudié, faute de sources. Pourquoi? Car le territoire institutionnel a été plus mal défini qu'en France, et que l'on a donné peu d'importance à l'écrit lorsque les conditions l'exigeaient. On a fait le choix de l'oral. Et l'intérêt des populations s'arrête le jour de leur mort, il y a donc eu de nombreux problèmes de transmission et de contrôle de ces sources. Dans le cas de Debdou
Qui sont les détenteurs de cette connaissance aujourd'hui?
Ce sont les chibania qui la raconte à leur enfants.
Ce sont les gens qui ont conservés quelques écrits provenant du passé, mais la cachant égoïstement. Pour chasser le trésor.
C'est le feu par lequel bon nombre de documents sont passés...
C'est toute personne qui sait quelque chose sur son passé et celle de ses ancêtres au sein de la communauté debdoubi
Ce sont les archives du Maroc privés ou publiques.
C'est peut être vous.
En fait, il est impossible de recoller les morceaux ensemble, et si cela n'est pas fait dans un délai très court, tout aura disparu. Debdou sera morte. C'est comme si l'on entérrait une seconde fois ses habitants.

Des égoïsmes spécifiques à Gallargues


Dans l'autre monde, la religion persiste. Quand je dis persiste, c'est qu'elle est, mais que ses jours sont ou seront prochainement en danger. Dieu est nulle part d'autre que dans l'espace qui lui a été assigné, excluant le territoire publique ou son nom proscrit, et souvent detesté (mais il ne faut pas le dire)et a été remplacé par une autre déesse d'un nom bizarre. La « déesse laïcité », que l'on incarne par Marianne. Je ne connais pas grand chose de cette personne, mise à part que c'est une charmante femme à forte poitrine que l'on rencontre souvent dans les institutions publiques. C'est donc ça à quoi nous devons ressembler?!... Tous à poil! Mais n'oublions surtout pas notre bonnet.
Je m'excuse auprés de cette mère nourricière, mais il semble qu'elles se soit dépravée en nous disant de la quitter. Qui dirai cela à ses fils? Même pas une putain digne de ce nom!
Qui est tu pour choisir qui tu vas nourir?
"Tantôt ils sont méprisants"

Des égoïsmes spécifiques à Debdou.


Au niveau individuel, nous définissons aussi notre territoire, une sorte de kinesphère ambulante physique et psychique auquelle nous devons nous contraindre. Et des qu'il y a relation avec une tierce personne, s'établie d'ores et déjà des territoires égoïstes et intéressés dans le but de protéger notre intégrité, voir même d'obtenir quelque chose en retour. Ces territoires, varient en fonction de facteurs historiques et géographiques particuliers. Par exemple: dans un endroit, ou il n'y a pas beaucoup d'eau, le territoire sera défini en fonction de ces points d'eau. C'est le cas de Debdou. Si il manque d'espace pour vivre et s'épanouir. Le territoire sera défini par l'appropriation de cette espace là ou c'est possible, c'est le cas de Gallargues. Ces territoires sont aussi fonctions des possibilités pécuniaires et morales définis par des valeurs à laquelle cette société adhére de façon consensuelle. Toutefois ces valeurs fluctuent selon les territoires familiaux et individuelles, eux même dirigés par des principes totalement égoïstes et intéréssés. Par exemple: la religion. Au Maroc il est de bon ton d'être musulman, c'est pourquoi tout le monde l'est sans trop se poser la question, car cela fait parti du territoire national; sanctifié par le roi qui plus est. Il en ressort que tout les marocains (ou presque) sont théoriquement musulmans. Mais il semble que cette religion soit différemment perçu, selon que l'on soit à l'intérieur ou à l'exterieur de chez soi. Entre amis, ou gens que l'on ne connaît pas. Il arrive même parfois que celle ci ne soit que de nom. Debdou et Gallargues, ont très certainement partagés ce point commun. Cependant dans le premier cas, elle est encore nominativement structurante. Le nom de Dieu est sur toute les langues, au quotidien, il est utilisé pour dire bonjour, aurevoir, merci, pour vendre, acheter, éternuer, roter....Péter parfois aussi. A croire qu'il est la pour torcher le cul de tout le monde. Pense t'on à lui pour autant? A lui de nous le dire.
"Tantôt ils sont méprisables "

Mais les territoires, si!


Nous nous confrontons donc à un problème. Non de culture, mais de volontés qui s'expriment différemment dans des espaces nationaux bien définis (bien qu'on l'associe souvent à des identités culturelles par erreur). C'est la nation. La frontière est physique, mais aussi psychologique. On confronte ses égoïsmes, et ses intérêts au travers de la nation. On cherche à comprendre l'autre au travers de ses propres miroirs, ses repères, ses espoirs, ses rêves sa faim, sa soif. Pour ma part, c'est au travers de ma volonté de destruction. Le mépris de toute les idées qui font ce monde! L'esprit humain est vicieux par nature, il est inutile de le nier. Pourquoi l'aimer?
J'en conclu donc que pour comprendre l'histoire de ces villes, et donc aussi de ses populations, il faudrait aussi que je définisse leurs territoires physiques et mentaux.
Quand je parle de territoire, je m'en référe uniquement à la notion basique de frontière, de limites qu'elles soient physiques ou non.
Généralement, le territoire d'un foyer, c'est le domaine familial, comprenant au minimum l'habitat loué ou acheté. Il délimite toute une sociabilité à part entière. Il comprend ses régles, ses façons de se comporter à l'intérieur, mais aussi à l'exterieur. Dans ce cas bien défini, il est possible que le territoire familial transhume avec les personnes, si cette famille est nomade ou bien se déplace quelques temps chez des « étrangers » de la famille plus éloignés ou des voisins. Mais à ce moment les régles devront s'adapter à celles des autres auquelle elle est confronté, à moins que la première soit dominante, dans ce cas, c'est le phénomène inverse qui se produit.

Deux cultures... Qui ne font pas la différence.


Combien de Gallarguois se sont rendus à Debdou?
Très peu, certainement. En comptant, ma famille, il doit y en avoir une dizaine.
Combien de Debdoubis se sont rendus à Gallargues?
Aucun à ma connaissance.
Il en ressort que des Gallarguois peu s'interessent à Debdou, et que des Debdoubis, aucun ne s'interesse à Gallargues-Le-Montueux. Ce sont donc deux ensembles qui ne se connaissent pas que je vais obliger à se rencontrer. De quel droit? Du mien. Deux cultures différentes aussi. Quoique, la notion de culture a été inventée par l'homme pour se définir par rapport aux autres, c'est son orgueil!Sa fierté, sa haine aussi. On tue, on aime, on souffre, on se bat pour cette « culture ». Elle a aussi ses fantômes.C'est pourquoi comme toujours, la République par consensus nous dit que nous sommes tous différents; mais aussi que nous somme tous les même à tout prix quitte à se contredire. Au Maroc, les excés sont la régle, c'est tout ou rien, on parle consensus , mais on s'attache plus aux faits qu'au reste. La culture, c'est celle du plus fort. C'est celles des dos argentés en somme.

Et puis Debdou.


Debdou est une petite ville marocaine, comme il y en a des milliers la-bas. Si nous devons la situer, je dirai qu'elle se trouve dans le Nord du Maroc dans la région d'Oujda, dans la province de Taourirt, distancée de 53 km. Elle est traversée par l'oued Telagh, semi-asséchée depuis longtemps, et que de nombreuses sources viennent quelques fois alimenter, prés des douars.
Enclavée dans une vaste vallée, Debdou est isolée physiquement du monde qui l'entoure. Une route seulement la relie à Taourit, et à son arrière pays menant à l'Algérie qui comme tout le monde le sait à ses frontières fermés à part peut être pour les traficants.

D'abord il y a Gallargues

Deux histoires si riches. Et puis au centre il y a ma famille, et moi.

Gallargues-Le-Montueux est une petite ville française, comme il y en a des milliers ici. Si nous devons la situer, je dirai qu'elle se trouve dans le sud de la France dans la région du Languedoc-Roussillon, dans le département du Gard, à mi chemin entre Nîmes et Montpellier, séparée de l'Hérault par le Vidourle. Située sur un promontoir rocheux argilo calcaire (comme s'est souvent le cas dans ces contrés), elle domine une vaste plaine, qui est aujourd'hui traversée de toute part, par de nombreuses routes, et notamment par l'autoroute A9, et une voie ferrée qui font la fierté de cette ville.

Introduction...


Voici mon troisième blog, mais néanmoins le plus étrange de par son contenu. Je ne sais pas si j'aurai grand chose à dire sur le sujet, car il n'y a quasiment aucun point commun entre ces deux villes éloignées l'une de l'autre de prés de 1200 kilomètres. L'une compte 3000 habitants, l'autre prés de 5000, cependant l'une plus que l'autre est ouvert sur le monde. Tandis que la première semble condamnée à un perpétuel exil. Et pourtant...